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Exercice du jour...

  • Photo du rédacteur: Diane Sakakini Bulle de Plumes
    Diane Sakakini Bulle de Plumes
  • 14 janv. 2022
  • 2 min de lecture

Atelier du jour : choisissez un objet utile aux sportifs et faites-le nous découvrir (ballon, raquette, maillot de bain...). Vous avez 15 minutes !


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Moi, je suis un objet que tout le monde convoite. J’existe dans le monde du sport, mais pas uniquement. Je trône en général dans tous les clubs sportifs, que ce soit chez les footballeurs, les tennismen ou les escrimeurs.

Oui, je suis partout, mais aussi nulle part ! Car personne n’a besoin de moi pour s’entrainer, et pourtant, je suis l’indispensable, l’objectif des meilleurs champions et des moins bons.

En général, je brille. Fait en acier brossé, en vermeil ou même en argent, je suis souvent très lourd, et très robuste. Ma ligne est élancée ou en forme d’obole, à l’instar des terrains d’athlétisme en forme ovale.

On me saisit à pleine main, comme les raquettes de tennis ou les clubs de golf, surtout on me brandit très haut dans le ciel. Je fais la fierté de celui qui me possède. Pour les sports collectifs, on me passe de main en main, on m’embrasse, on me caresse. On m’adule. Véritable trophée, une fois que j’ai connu la gloire, je suis souvent relégué en haut d’une armoire. Entre-temps, on m’aura idolâtré tel un Dieu du stade. Certains fans de sport viennent m’admirer avant les championnats, les régates ou les tournois. Dans ce cas, on me met sous verre, on me fait voyager dans une malle douillette pour éviter que mon corps ne prenne des bosses et ne s’abîme. Car oui, je suis fragile même sous mon allure de colosse. Alors que mes petites sœurs, elles, ne risquent rien. Elles sont faites d’or, de bronze ou d’argent, souvent pendues à des bolducs colorés qui leur permettent de rayonner autour des cous des finalistes. Je les retrouve à chaque remise de prix, et elles aussi ont droit à des tonnes de baisers. Mais une fois gagnées, elles sont souvent autant délaissées avec moi, dans des malles ou sur les cheminées. Alors on se souvient des temps forts, de l’époque sacrée où les photographes se battaient pour nous prendre en photo. Véritable symbole de victoire, on gravait les noms de vainqueurs sur ma peau. Et dans mon for intérieur, je me souviens de tous ces moments uniques, récompense ultime d’années d’entraînement et d’efforts, et je me dis : je suis la coupe des champions.

Bulle de Plumes et ses ateliers d'écriture créative

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